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max weber - Page 2

  • Prise du pouvoir des consommateurs : A quoi ça sert...???

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    Dans ma note du 30 septembre "Marketing de l'inculture : Attali triomphe..."
    Je vous faisais part de mon étonnement de voir" l'homme le plus intelligent de France" découvrir l'oeuvre de Max Weber (sans jamais le citer) devant des journalistes admiratifs.

    A l'heure ou mes autres camarades de la plate-forme annoncent la prise de pouvoir du consommateur, je voudrai attirer votre attention sur ce livre sorti récemment qui livre une analyse d'autant plus pertinente qu'elle émane d'un ancien conseiller de Clinton et de Howard Dean : Benjamin Barber.

    en voici, le résumé :

    "Consommateurs ou citoyens ? D'ordinaire, les deux termes ne sont pas jugés antagoniques. Benjamin Barber démontre qu'ils le sont. Car le capitalisme a radicalement changé. S'il a pu être historiquement associé à des vertus qui ont aussi contribué à fonder la démocratie, il est aujourd'hui lié à des vices qui la détruisent.

    L'"éthique protestante" de Max Weber, qui privilégiait le travail, l'épargne, la vie simple, la probité, la responsabilité et une économie oeuvrant à la satisfaction de vrais besoins, s'est muée en son contraire : un "éthos infantiliste" qui glorifie la consommation, la superficialité et la dépense inutile pour assouvir de faux besoins. Les ex-citoyens sont transformés en grands enfants, tandis que les vrais enfants et les adolescents deviennent l'épicentre et la cible privilégiée du marketing.

    Benjamin Barber étudie sous divers angles cette régression culturelle, insistant notamment sur les progrès extravagants d'une privatisation qui dynamite le contrat social et n'épargne même plus les fonctions régaliennes de l'Etat, comme la police et l'armée, ou encore sur la création d'identités factices autour des marques.

    Comment en finir avec cette éclipse de la démocratie, avec cette vie publique "schizophrénique" ? Pour l'auteur, ce n'est pas en essayant de miner le capitalisme consumériste de l'intérieur, en tant que consommateurs, ni en tentant de le brider, comme autrefois, dans le cadre devenu étriqué d'un Etat national. Le remède aux maux qui accablent la démocratie au sein des nations, c'est plus de démocratie entre les nations, et une action citoyenne mondial

  • Marketing de l'inculture : Attali triomphe...

    Nicolas Sarkozy a installé Jacques Attali "l homme le plus intelligent de France" à la tête d'une commission :
    Libération de la croissance, dans laquelle intervienne des business man comme l'inévitable Claude Bébéar (ex patron d'AXA) ,geoffroy Roux de Bézieux (ex Phone house et Président de Croissance plus), François Villeroy de Galhau, Président de CETELEM...etc...
    On se demande en passant, pourquoi au lieu d'inviter des patrons qui ont monté des bizz grâce à l'argent et aux réseaux familiaux (le fameux capital social, cher à Bourdieu) , on a pas invité des gens comme Malamine Koné fondateur d'Airness devenu Marque mondiale en deux ans, qui vient de la fameuse cité des Francs moisins à saint Denis (40% de chômage) ou les gérants des franprix sont conviés à la télévision et reçu à l'Elysée pour raconter leurs agressions.
    L'avenir de la france reposant pourtant désormais sur des individus capables de monter des Bizz from scratch (a partir de rien et sans fonds propres).



    Invité donc à l'émission "La matinale" sur Canal +, Jacques Attali est donc venu faire son show devant des journalistes fasciné par l'éclat de son intelligence.

    A la question : Quelles sont les blocages en France pour la croissance, Attali se lança donc dans un cours magistral expliquant qu'en Europe, les pays catholiques connaissaient plus de difficultés économiques que les pays protestants ou l'argent et la richesse n'étaient pas tabous.

    Regards admiratif de l'assistance..et pourtant ce faisant, Jacques Attali ne faisait que reprendre mot pour mot
    un constat effectué par Max Weber, père de la sociologie compréhensive, publié en 1904 " l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme"

    Il aura donc fallu, plus d'un siècle, pour que le pays arrive à cette conclusion grâce à l'homme le plus intelligent de france...
    Autant dire que la liberation de la croissance, ce n'est pas pour demain, d'autant qu'il faut plusieurs dizaines d'années avant de changer les mentalités... et que le rêve du français moyen n'est pas de devenir entrepreneur mais fonctionnaire ou salarié...
    En surfant sur l'inculture généralisée, Jacques Attali s'apprête à rendre à Nicolas Sarkozy, un copier/coller dont il a le secret....

    Pourquoi n'a t'on pas demandé à de vrais indépendants issus de la banlieue (j'en fais partie) qui ne sont pas nés avec une cuillère en or dans la bouche de participer à cette commission ???

    Nécronomiquement votre